"Dios aborrece una singularidad desnuda"
Second solo release by the galician guitarist Miguel Prado
(Volanté, Taumaturgia label).
It requires confidence and a special sensibility to be able to combine the kind of radical guitar playing influenced by Derek Bailey & Bruce Russell with digital manipulation without falling into some cheesy dsp processing. By pushing
lo-fi aesthetics and raw energy to their ultimate consequences, Miguel Prado achieves a truly original voice with such a historically loaded instrument. Always
remaining human and tactile, Miguel destroys clichés from both improv or noise rock. “Dios aborrece una singularidad desnuda “ shows the non-idiomatic, un-academic most forceful side of improvisation. The dialectics between
specificity and abstraction makes this new work of Miguel Prado an extremely focussed example of how to use perversity with digital means.
Anti-Copyright
Reviewer: Mattin
Miguel PRADO "Dios Aborrece Una Sigularidad Desnuda", Free Software Series, Free SS 05. Dist. Metamkine.
Un disque de guitare slide, non pas jouée comme à Chicago, Illinois, ou Nashville, Tennessee, ici jouée dans une voie minérale, façon géologue creusant les sols, arpentant des territoires abstraits, monochromes. Pascal Battus parlerait de guitare environnée, d'autres de guitare préparée, disons simplement d'une guitare jouée à travers tous ses possibles, les doigts sur les cordes et dans les micros ouverts. Minimalisme, le mot est donné, indicateur dans ce foutu territoire musical ou les genres nous perdent aussi sûrement que les ombres des forêts. Miguel PRADO est un jeune musicien de La Corogne, Galicie, plus marqué par Bruce Russell, Keith Rowe ou Derek Bailey que par John Langhorne, John Fahey ou Lightnin'Hopkins. Son jeu est plus métallique et électrique qu'acoustique (de ces jeux faits de bois et cordes), il pense et construit des objets sonores plus qu'il ne semble suivre un feeling de jeu. "Dios Aborrece Una Sigularidad Desnuda" est un disque conceptuel essayant de trouver une place singulière dans un cadre culturel, tel que celui de l'improvisation, posant la question de l'identité musicale. L'acte d'improvisation serait déjà une affirmation identitaire. Peut-être face à des genres définis et acceptés, mais quid de ces sons "sans qualités" (sons qui renvoient plus à la technologie qui les produit qu'à l'identité du musicien) ? La musique, juste la musique ? 6 titres qui raclent les oreilles, grattent, sifflent, crissent. Catalogue de résonances métallifères, minérales, 6 objets abstraits et déconstruits. Feedbacks et fractures jouées du coté de Bailey, silences et craquements faibles comme dans Onkyo, Miguel PRADO avance dans l'Histoire balisée de ces musiques obliques, trouve des chemins effacés, les rouvre pour les poursuivre un peu plus loin, y poser d'autres marques, les siennes. On pourra lire que je ramène son travail à une affaire d'école, il n'en n'est rien, il s'approprie cette Histoire et la retourne dans un jeu qui lui est propre, il semblerait avec lui que les punks ne soient pas morts.
Miguel PRADO "Dios Aborrece Una Sigularidad Desnuda", Free Software Series, Free SS 05. Dist. Metamkine.
Un disque de guitare slide, non pas jouée comme à Chicago, Illinois, ou Nashville, Tennessee, ici jouée dans une voie minérale, façon géologue creusant les sols, arpentant des territoires abstraits, monochromes. Pascal Battus parlerait de guitare environnée, d'autres de guitare préparée, disons simplement d'une guitare jouée à travers tous ses possibles, les doigts sur les cordes et dans les micros ouverts. Minimalisme, le mot est donné, indicateur dans ce foutu territoire musical ou les genres nous perdent aussi sûrement que les ombres des forêts. Miguel PRADO est un jeune musicien de La Corogne, Galicie, plus marqué par Bruce Russell, Keith Rowe ou Derek Bailey que par John Langhorne, John Fahey ou Lightnin'Hopkins. Son jeu est plus métallique et électrique qu'acoustique (de ces jeux faits de bois et cordes), il pense et construit des objets sonores plus qu'il ne semble suivre un feeling de jeu. "Dios Aborrece Una Sigularidad Desnuda" est un disque conceptuel essayant de trouver une place singulière dans un cadre culturel, tel que celui de l'improvisation, posant la question de l'identité musicale. L'acte d'improvisation serait déjà une affirmation identitaire. Peut-être face à des genres définis et acceptés, mais quid de ces sons "sans qualités" (sons qui renvoient plus à la technologie qui les produit qu'à l'identité du musicien) ? La musique, juste la musique ? 6 titres qui raclent les oreilles, grattent, sifflent, crissent. Catalogue de résonances métallifères, minérales, 6 objets abstraits et déconstruits. Feedbacks et fractures jouées du coté de Bailey, silences et craquements faibles comme dans Onkyo, Miguel PRADO avance dans l'Histoire balisée de ces musiques obliques, trouve des chemins effacés, les rouvre pour les poursuivre un peu plus loin, y poser d'autres marques, les siennes. On pourra lire que je ramène son travail à une affaire d'école, il n'en n'est rien, il s'approprie cette Histoire et la retourne dans un jeu qui lui est propre, il semblerait avec lui que les punks ne soient pas morts.
Michel HENRITZI
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